Vaillante F1 1963
Vous savez tous, enfin pas tous, ceux de Folm surement, que j’aime pas mal bricoler les autos et les faire ressembler à celles de mes souvenirs et de mon enfance. Et qui dans ses souvenirs d’enfance n’a pas un ou l’autre Michel Vaillant. Un des plus célèbres et des premiers, pléonasme dites-vous, est l’Honneur du Samourai. Nous sommes probablement en 1963, Clark est le plus sérieux adversaire de Michel, Surtees roule sur Ferrari et un projet de Lotus Honda a effectivement existé vers cette époque.
En lisant l’album, il est évident que, comme souvent, Jean Graton s’est inspiré de la Ferrari 156 de 1961-1962 pour dessiner sa vaillante. Scalextric a sorti, il a quelque temps, une 156f1...donc... .
Ce chantier à l’apparence simple a finalement été plus compliqué que prévu au vu des nombreuses pièces composant la 156 de base.
Après démontage complet de l’auto et récupération de toutes les pièces, il a fallu donner à la belle italienne l’allure de la française. Et ce ne fut pas facile car suivant les cases différentes de la BD le look de l’auto change légèrement.
Tout d’abord, rebouchage de toutes les ouilles d’aération au mastic de carrosserie, pendant que cela sèche, il faut prendre les dimensions de l’auto et les interpréter par rapport à la position des roues.
La poupe arrière de la Vaillante est donc bien plus courte et coupée à raz du puits de vis arrière. Le capot avant a été poncé légèrement car il apparaît que la f1 française est plus plate que la rondouillarde italienne.
On charge aussi le capot moteur en Milliput en créant plus ou moins la forme souhaitée avec le V vers l’arrière et on modifie les entrées du radiateur de type « sharknose »,
celles de la Vaillante sont en effet optiquement différentes et moins arrondies. Étape suivante, mise en forme au cutter et par ponçage du dôme du capot arrière et de l’entourage arrière du cockpit qui est différent de celui de la « 156 ». La 156 a, en effet, le bas de chaque côté plus long que le haut, la Vaillante, le contraire.
J’ai donc placé le pare-brise modifié par ponçage sur chaque côté et protégé de tape pour ensuite mastiqué la forme exacte. Une fois le mastic sec, j’ai délicatement ôté le pare-brise, la forme restant correcte. Il a été plus difficile d’effacer le rouge de ce dernier, problème résolu par grattage au cutter muni d’une lame neuve. Tout le pare-brise a ensuite été passé au Xerapol polish pour plastique afin de lui rendre un transparent uniforme. Après de nombreuses heures passées sur l’adaptation du capot arrière, les détails furent plus simples à réaliser. Les pots sont ceux de la 156 recoupés à la bonne dimension, la boite de vitesse (automatique et qui faisait gagner une seconde au tour à Michel sur le circuit de l’usine) est une composition de plaque de Plasticard munie d’une boite de Chevron 2l Fly amincie fortement.
Ensuite, il faut passer à la case peinture, j’ai choisi le même bleu que celui de mes autres Vaillantes déjà vues dans la version papier de C.R. Le pilote a reçu une tête avec un casque sans visière de la boite à rabiot et a été un peu détaillé pour éviter de faire jouet. L’arceau est celui de la 156 recoupé et le choix des roues s’est porté sur des Scalextric de FJ repeintes en jaune comme dans la BD.
Il y a eu également en Plasticard du travail sur les suspensions pour les modifier au vu des dessins. Et roule Michel....