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Essai Vintage : Ferrari 288 GTO SCX

Réalisation : Christian Hillairaud - publié le 15/03/2013

 

 

  

En plein âge d’or des voitures du groupe B, Ferrari décide de rejoindre Audi, Peugeot, Lancia, Ford, Renault, Porsche et même Citroën. La Ferrari 288 GTO ne sera pas destinée à rouler en rallye. La 308 est déjà chargée de cette tâche. De toute façon, pour jouer la gagne régulièrement en championnat du Monde des rallyes, il faut 4 roues motrices et ce n’est pas dans le cahier des charges de la marque italienne. A l’époque, c’est aux épreuves sur circuit que la GTO semble destinée. En fait de course, elle sera surtout championne de l’ère spéculative qui règne à ce moment là. Les voitures de collection ont le vent en poupe et Ferrari est particulièrement bien placée dans le classement des ventes record. Songez qu’à l’époque, les spéculateurs n’hésitaient pas à vendre et à acheter des bons de commande de cette Ferrari d’exception. Le phénomène se reproduira avec la F40. En parlant de F40, la 288 GTO connaîtra une «evoluzione», développée pour la compétition. Arrivée tardivement, les grosses groupes B allaient être interdites suite à plusieurs accidents mortels, l’ «evoluzione» ne sera jamais alignée en course malgré un potentiel certain. Elle sera par contre, celle qui servira de base au développement de la F40. La Ferrari 288 GTO, prévue initialement à 200 exemplaires (minimum obligatoire pour l’homologation en gr. B), sera produite à 272 exemplaires afin de satisfaire quelques clients supplémentaires désireux d’investir 935.000 francs de l’époque soit, à peu près, 257.000 Euros 2012. A titre indicatif, une Peugeot 205 GTI, sortie la même année, était proposée à 72.500Fr soit un peu moins de 19900 Euros actuels. Le SMIC mensuel brut 1984 était à 627 Euros 2012!

Les variantes

Ceci étant dit, intéressons nous à la reproduction faite par SCX, branche espagnole de Scalextric, et commercialisée à partir de 1986. Ce premier modèle est rouge aux couleurs de «Cimarron Moda / Cimarron Team». Cette déco est la reproduction de la Ferrari 308 GTB d’un pilote espagnol.

Les modèles «Espagnola de Vidéo», «Pioneer», «Entremont» etc…, commercialisés plus tard seront aussi des reproductions de Ferrari 308 courant en rallyes. Cette première 288 a la référence 4075. On la trouve en rouge (Cimarron, 1986), blanche (Espagnola de video, 1986)

et blanc et bleu (Pioneer, 1987). Une ré-édition de ces livrées sera faite en 1990 sous les références 8306 (Cimarron) et 8307 (Pioneer).

La «Entremont» arrivera en 1991, référence 8338. La même année, une série limitée de 5000 pièces sera produite aux couleurs de «Seven Up» (8343).

 L’auto est verte. Tous ces modèles sont équipés du moteur RX2.

Dans la série Altaya, il y a quelques ré-éditions et couleurs originales:

La "Pioneer" rouge et bleu, la "Espanola de video" et une

 

 

"Playa de las Americas". Je ne suis pas sûr que cette liste soit exhaustive. Aussi, si vous avez des modèles que je n'ai pas listé, merci de m'envoyer la photo pour mise à jour de l'article.

La Ferrari 288 GTO Cimarron a été commercialisé par Scalextric GB de 1986 à 1994.

Dans le cas de la production anglaise, la décoration de la voiture est faite par tampographie (adhésifs pour l’espagnole) et le moteur est un Mabuchi Small Can avec un adaptateur pour prendre place dans le logement du RX2 bien plus gros.

 

Belle sans maquillage

La Ferrari SCX est plutôt fidèle à l’original, à quelques détails près. Il manque en particulier des touches de peinture noir satiné sur les montants de pare-brise, entourages de fenêtres, les répétiteurs de clignotant sur les ailes avant etc… Seules les roues, modèles standard SCX, ne sont pas du tout fidèles aux jantes à écrou central de la 288 de Modena. Pour le reste, les lignes, les proportions etc, je trouve la SCX vraiment bien. La décoration est faite à l’aide d’adhésifs. Cette technique a pour principal inconvénient de voir les décalques se décoller par endroit et se charger en poussière. De plus, les adhésifs n’ont évidemment pas la finesse des transferts humides ou de la tampographie. L’aspect général de la miniature en souffre. En termes de finition, par rapport aux standards actuels, c’est un peu pauvre. Pas d’essuie-glace, pas de grille en photo découpe, rien, nada. Juste les deux rétroviseurs. Néanmoins, ce fût un best seller. Le succès rencontré par cette SCX tient à son physique avantageux. Franchement, je trouve qu’elle n’a pas grand-chose à envier à la production actuelle. En tout cas, elle est loin de faire tâche dans ma vitrine. Beau modèle, donc, mais ce n’est pas tout. Son succès, la Ferrari SCX le doit aussi et peut-être surtout à ses qualités routières. A l’époque, elle fît des ravages dans les différentes courses de club et championnat. Le palmarès de la GTO SCX est impressionnant. Pourtant, une fois ouverte, il n’existe pas plus basique.

 

Pas de fioriture

Le châssis qui remonte sur les côtés, pour faire les flancs de la carrosserie, est simplissime. Monobloc, à peine renforcé de quelques longerons, il accueille le guide, le moteur et les axes avant et arrière de la plus évidente des façons. Le moteur RX2 est positionné en ligne. La transmission est assurée par un pignon en laiton et une couronne blanche en plastique dont la durée de vie était assez aléatoire et rarement très longue. Les paliers de l’axe arrière sont en plastique de même que les jantes. Les pneus, ronds et noirs (ha,ha !) ont malheureusement durcis avec le temps. Mon modèle d’essai est de 1986. Il est absolument neuf et sort de la vitrine exprès pour vous. Avant de se rendre dans le garage, où il fait moins 4°, la voiture va recevoir deux pneus arrière neufs, d’époque, mais qui ont parfaitement encaissés les 27 ans de stockage.

 

 

 

Photos: 

Pioneer, Entremont, SevenUp, Cimmaron GB par Gérard Grimberg.

Pioneer blanche: Phil Smith

Le reste: CH

Grosse Tension Obligatoire

Contact, moteur… C’est parti et bien parti. La GTO SCX est un vrai bonheur. Après 27 ans d’immobilisme, avec quand même un train de pneus neufs et un jeu de tresses Ninco en lieu et place de celles d’origine que je n’aime pas, la Ferrari s’est élancée sans hésitation. Bon, avec 12 volts, c’est vraiment juste pour le moteur RX2 qui réclame, comme tous les moteurs de la marque espagnole, un voltage plus conséquent pour donner son plein potentiel.

La tenue de route est excellente et la voiture est très agréable. Je dois avouer que j’ai quand même un peu de chance. J’ai acheté dans le passé des exemplaires dont les roues et/ou les pneus arrière ne tournaient pas rond et qui, parfois, avaient des moteurs mal en point. Pour les roues, une séance de rodage des pneus, voire même un usinage de la jante s’avéraient nécessaire avant que le train arrière veuille bien arrêter de sautiller.

Dans ce même but, il était aussi nécessaire de coller le moteur et les paliers d’axe arrière. Un réalésage de ces derniers pouvait aussi être utile quand ils avaient un diamètre intérieur un peu trop gros pour le diamètre de l’axe. Que des préparations simples que je vous détaillerai un jour dans un article dédié, promis. Pour le moteur RX2, il fallait systématiquement le roder pour en tirer la quintessence. De quelques secondes à plusieurs heures suivant la méthode utilisée. Perso, j’étais adepte du rodage dans l’eau. Rapide et efficace. Malheureusement, dans certain cas, le mal était plus grave. Il arrivait de tomber sur un «poumon» (moteur très mou) qui partait en fumée après quelques secondes. Le plus souvent, c’est le collecteur, très fragile sur ce type de moteur, qui rendait l’âme.

En contre partie, quand on tombe sur un bon RX2, c’est un moteur qui va très bien. Il freine fort et a de bonnes accélérations et vitesse de pointe pour peu qu’on lui donne un minimum de 14volts. L’idéal étant 16 ou… plus. Au Chesnay, on n’a jamais hésité à faire prendre 19 ou 20 volts à ce genre de mécanique, sans risque de casse.

Toujours est-il que mon exemplaire est un bon numéro. Le moteur prend bien les tours et les pneus d’époque font un bon boulot. Moralité, les chronos affichés ne sont pas ridicules quand je les compare à des productions plus récentes, surtout vues les conditions de l’essai : Moins 4° et grosses chute de neige, donc humidité, en ce mardi 12 mars. La piste est très froide et, en plus, elle n’a pas servi depuis trois semaines. Ma voiture «étalon», une Lola Power Slot est à trois dixièmes de ses chronos habituels. Je peux, sans trop exagérer, prétendre que la GTO SCX est potentiellement aussi rapide qu’une Lancia 037 Ninco, avec 14 ou 16 volts, pour citer une auto essayée récemment. Le tout, je le rappelle, avec une auto neuve telle que sortant de boite, moteur non rodé et pneus performants… pour l’époque.

 

Pas que pour la vitrine

Voilà une auto que les amateurs de performance, de GT, de Ferrari, ne peuvent négliger. Sans compter que c’est un modèle qui se trouve assez facilement dans les annonces ou sur les bourses pour des tarifs très accessibles, au moins pour les modèles les plus courants.  

  

Modèle

Marque : SCX
Ref : 4075
Course :Rallye de Catalogne
Equipage : Martin - Caba
Coloris : 

 

Dimensions

Echelle : 1/32
Poids : 79 gr
Empattement guide/axe ar : 92 mm
Largeur essieu ar : 64 mm
Poignée utilisée : 25 ohms
Meilleurs tours : 
10.81 tension 12v
9.809 tension 14v
9.417 tension 16v

 

Mécanique

Moteur : RX2
Châssis : Plastique
Carrosserie : Plastique
Jantes : Plastique
Eclairage : Non
Digital : Adaptable

 

Tous les essais CRWeb sont réalisés sur le CROTT
Voir le circuit test

  

A surveiller en cas d’achat : A cause du système de fixation à deux vis centrales, le châssis a tendance à se «bananer», à bailler aux extrémités des ailes avant et arrière. Il se déforme aussi sous le puits de guide et autour de la vis avant. Certain modifiait le puits de vis pour déformer exprès le châssis et permettre au moteur d’être au plus près de la piste.Le pare-brise est très fragile et à tendance à se fendre dans son milieu. Il peut aussi s’opacifier avec le temps. Il est très sensible aux projections de produits divers (huile, essence, KF contact…). N’hésitez pas à tester le moteur. Même avec une pile 9 volt, il doit démarrer sans hésitation et sans avoir besoin de l’aider en faisant tourner les roues à la main. S’il a besoin d’aide, c’est mauvais signe.

 

 

Voici une version GTS que j'ai fait il y a de nombreuses années. La 288 n'a jamais existée sous cette forme et tous les exemplaires vendus étaient rouges. Au moins une a été repeinte en jaune. Je trouve que cette couleur lui va parfaitement bien.

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