PORSCHE 917K Sebring 1970 - Kyosho DSlot43 (privé)
Quelques jours après la sortie effective des premiers modèles Kyosho au 1/43, je me suis fait livrer une Porsche 917 pour pouvoir vous en présenter l’essai.
C’est une première pour moi à cette échelle. Je ne connaissais que les Jouef (au 1/40) et, dernièrement, j’ai essayé des scratches fait à partir de châssis PSK ou TecnoSlot, mais c’est la première 1/43 «industrielle» que je vais soumettre à un essai sur le circuit d’essai de Circuits Routiers, le fameux CROTT.
Mignonne la petite!
La gamme Kyosho 1/43 est composée, pour l’instant, de deux Porsche 962, deux Audi R8, deux Lamborghini LP640 et de deux Porsche 917K, 1er LM70, et celle de cet essai qui a gagné les 12H de Sebring 1971 avec Vic Elford et Gérard Larrousse.
C’est cette dernière que j’ai choisie. Les goûts et les couleurs…
Bien qu’elle me paraisse large, la 917 Kyosho respecte quasi parfaitement l’échelle. Elle est en fait 1 mm trop étroite et quelques centièmes trop courte. Je trouve quand même que le capot arrière se prolonge très loin derrière les roues postérieures. Mais peut-être que mon avis est faussé par l’absence de la reproduction du treillis tubulaire soutenant le capot, de la roue de secours et de la mécanique (boite de vitesse, échappements…).
La décoration est parfaitement rendue, tous les «stickers» sont là et à la bonne place et la peinture est sans reproche. Les vitres sont noires et quasiment opaques. Elles masquent l’absence de cockpit et de pilote. Carence fréquente et facilement compréhensible à cette échelle. Il faut bien loger la mécanique.
Le modèle réduit est plutôt agréable à l’œil et n’a pas grand-chose à envier à une «statique».
Les dessous
Le châssis en plastique est prévu pour recevoir le moteur et sa transmission. Cet ensemble mécanique est enfermé dans un carter transparent. Une fois fixé par une vis centrale à l’avant, la partie arrière de ce carter est maintenue par une traverse supérieure.
Deux ressorts, comprimés entre cette traverse et le bloc moteur / transmission, assurent un effet de suspension efficace. C’est bien pensé. Le tout est juste «clipé» à la coque. La manipulation est simple. La preuve, j’y suis arrivé du premier coup et sans rien casser!
Deux vis, sur la traverse avant maintenant l’axe de roues, permettent de limiter le débattement vertical des roues avant. Les 4 jantes sont en plastique. Les pneus avant sont étroits, ce qui n’est pas plus mal, et effleurent à peine la piste, ce qui est le réglage idéal. Les pneus arrière sont, évidement, plus larges. La gomme est assez dure.
L’auto est équipée d’un aimant assez puissant qui est maintenu dans un bâti par deux vis. Il est situé entre les roues arrière et le moteur.
Missile sol-sol
J’ai fais quelques tours avec l’aimant, histoire de rôder la mécanique et les pneus. Franchement, sans être très rapide en ligne droite (14 volts), les temps au tour sont impressionnants (7.1 secondes. J’ai une Stewart F1 Ninco, avec son aimant, qui est loin d’aller aussi vite!). Ça ne va pas très vite en ligne droite mais je ne freine que pour les R1. Tous les autres virages passent à fond absolu! C’est assez impressionnant mais, pour moi, assez lassant. Comme à mon habitude, je suis retourné vers l’atelier pour enlever l’élément «coupable» d’une telle tenue de route que la Porsche 917 était loin d’avoir.
Ça rigole moins…
Sans l’aimant, ça va de suite beaucoup moins vite! La première constatation concerne l’adhérence très limitée des pneus arrière. La motricité est faiblarde, le train arrière patine franchement sous l’effet de la puissance moteur pourtant raisonnable. Néanmoins, la voiture est assez agréable à mener. Les glissades, si elles sont trop présentes, sont faciles à maîtriser et amusantes. En contrepartie, l’efficacité laisse à désirer. J’ai, donc, rodé plus longuement les pneus à l’aide de papier de verre. Immédiatement, une amélioration s’est faite ressentir.
Un coup de Moo
La voiture reste saine et plaisante mais met moins de temps à boucler un tour. Dans ces conditions, le chrono n’affichera pas mieux que 13.10 sec. Je n’ai pas pu résister à l’appel du «moo». Une fine couche de ce produit sur les pneus arrière et… hop ! 2 secondes de gagnées ! 11.24 restera mon meilleur score. La bonne surprise est qu’en donnant bien plus de «grip» au train arrière, l’auto n’en a pas, pour autant, perdu son équilibre. J’en avais pourtant peur car avec 41g sur la balance (dont 5 pour la coque), il n’y a pas grand-chose qui appuie sur le guide.
Challenge inter 43
Possédant une Jouef et un scratch à base de die-cast et d’un châssis Tecno-Slot (essai paru dans le CR 165, voir «téléchargement»), je me suis laissé tenté par un comparatif chronométrique. Ma Jouef est une Porsche 917 dotée d’un moteur avec aimant plus puissant que d’origine et d’une paire de pneus arrière repro. Mon scratch est une Alfa Roméo GTAM de… je ne sais plus quelle marque.
Par rapport à la Kyosho, la Jouef est moins rapide en ligne droite mais plus efficace en courbe grâce à ses pneus. Le meilleur temps de la 917 Jouef s’établi à 11.58. Dommage que le moteur ne respire pas un peu mieux. L’Alfa est très pénalisée par le poids de sa coque en zamac. Malgré un moteur puissant et un comportement sans faiblesse, si ce n’est celui de son centre de gravité, le chrono n’affichera pas moins que 12.23. C’est quand même bien mieux que la 917 Kyosho avec ses pneus non «mootés».
Bonne surprise…
…Que cette découverte, pour moi, du 1/43 industriel. La miniature est jolie, la «slot-car» est plaisante à faire rouler. J’aimerais juste avoir des pneus plus performants d’origine. Kyosho en propose mais en pièces détachées. D’ailleurs toutes les pièces composant la voiture sont disponibles au détail, y compris la carrosserie peinte et décorée. Les DSlot43 sont plus chères que les Carrera GO ou SCX Compact. Je ne sais pas comment fonctionnent ces dernières mais, à mes yeux «d’amateur» à cette échelle, je trouve les Kyosho plus séduisantes et «sérieuses». S’il y a des amateurs de 1/43 qui veulent donner leur avis sur la chose, je les invite à utiliser la rubrique «courrier». C’est toujours intéressant et utile d’avoir l’avis de spécialistes. Pendant que j’y suis, n’hésitez pas, en général, à donner votre avis sur les modèles présentés. Ce n’est pas parce qu’on est sur le «web» que l’on ne peut pas continuer comme sur le CR «papier», non ?
Tous les chronos, sauf avec l’aimant (25 Ohms), ont été réalisés avec une poignée Parma économy 60 Ohms.
Modèle
Marque : Kyosho
Ref : DSP1431030201
Course : N°3
Equipage : Vic Elford/Gérard Larrousse
Coloris : Gris métal
Dimensions
Echelle : 1/43
Poids : 41gr
Empattement guide/axe ar : 52mm
Largeur essieu ar : 42mm
Poignée utilisée : 60 ohms
Meilleur tour : 11.24 sec. tension 14 V
Mécanique
Moteur : Type cage fermée petit format
Châssis : Plastique
Carrosserie : Plastique
Jantes : Plastique
Eclairage : Non
Digital : Non