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Essai Vintage : March 721 Scalextric

Réalisation : Christian Hillairaud - publié le 15/04/2013

 

 

 

  

 

 

 

 

 

A une époque où les F1 avaient chacune leur personnalité, due aux coups de crayon inventifs de leurs créateurs, beaucoup de choses étaient encore à découvrir, les ordinateurs, les souffleries et les logiciels de CAO étaient encore rares. Du coup, même peintes dans la même couleur neutre, un œil peu averti pouvait noter qu’une Ferrari ne ressemblait pas à une Tyrrell et qu’il était impossible de confondre une Brabham avec une March ou une Lotus. Bref, c’était une époque où l’on pouvait identifier une auto autrement que par la couleur de ses sponsors. Ce sont des représentantes de cette époque lointaine qui constituent la majorité des monoplaces ayant accès à mes vitrines. Parmi elles, une auto à la personnalité très marquée : La March 721.

La March 721 de 1972 est une simple évolution de la 711 qui, l’année précédente, se fît remarquer dans les mains d’un jeune suédois très rapide, Ronnie Peterson. Celui-ci, sans gagner une seule course, termina deuxième du championnat derrière Jackie Stewart. Malheureusement pour Ronnie, la 721 ne lui permettra pas de faire mieux que 9ème au classement final de 1972, avec trois fois moins de points que l’année précédente.

 

Historique

La 721 de Scalextric pourrait tout aussi bien être une 711 tant la 721 de début de saison ne se distinguait de son ainée que par quelques modifications invisibles.

La March 721 Scalextric est référencée C26. Selon l’ouvrage de Roger Gillham, elle a été commercialisée à partir du catalogue n°13 de 1972 jusqu’au n°18 de 1977. Bizarrement, je n’en trouve trace, dans les catalogues français, que pendant les années 1975/76.

Elle a été disponible avec deux types de moteur. D’abord avec le RX1 Triang puis avec le Johnson 111. Dans cette dernière configuration, la partie inférieure du châssis est différente (ouverture moteur) et le pare-brise est plus sombre. Enfin, deux types de roues ont été montés. Jantes étroites à 6 branches et papillon central à trois branches. Les mêmes que l’on trouve sur les Ferrari P4, Porsche 917, Ford Mirage, etc…

 Les modèles les plus récents ont reçus des jantes plus larges à l’arrière et d’un diamètre plus réduit à l’avant. Les jantes avant sont celles que l’on trouve sur les Ford Escort, Datsun, Mini… Les arrières sont celles des F1 «modernes», Renault, Ferrari 312T etc. Les pneus sont larges et striés. 

Je suis incapable de dire si des versions RX1 ont été équipées de ces roues larges ou si cette monte ne se trouve que sur les versions avec Johnson 111. Toutes les March 721 C26 Scalextric ont été produites en rouge. Seule la couleur du casque du pilote et des jantes deuxième génération, peut changer.

 

Beau jouet

La miniature est aussi spectaculaire que son modèle avec son aileron avant en forme de plateau. Bien sûr, comme souvent à l’époque, les proportions et la fidélité des lignes ne sont pas sans reproche. Mais la technique alors disponible et les contraintes liées à l’implantation mécanique imposent quelques concessions. Néanmoins, en comparant la Scalex au modèle 1 sur photo, la reproduction est plutôt correcte. La carrosserie est teintée dans la masse. L’ensemble bloc moteur/boite de vitesse est intégralement chromé, comme les jantes première génération et le support de train avant reproduisant les suspensions et les disques de frein.

La carrosserie est formée de deux demis coques assemblées par 4 vis. Evidemment la jointure est visible mais plutôt discrète. La partie inférieure de la coque reçoit le guide pivotant, le moteur et l’axe arrière. Le reste, train avant et reproduction du Cosworth est pris en sandwich entre les deux parties de la carrosserie. L’ensemble est bien foutu, facile à démonter et à remonter et se laisse admirer.

 

Ça March bien

Mon modèle d’essai est une auto d’occasion ayant très peu servie mais dont les pneus arrière, comme bien souvent, ont séché avec le temps. Je les ai donc changés contre des repros en caoutchouc. Je me suis contenté de nettoyer l’intérieur (poil de moquette, poussière etc), de remonter l’ensemble en graissant ce qui devait l’être et d’installer une paire de tresses neuves.

Sur la piste Ninco, la March Scalex se montre immédiatement à l’aise et enchaine les tours facilement et avec bonheur. Elle est très agréable. Le moteur RX1 manque de souffle avec 12 V mais se montre très souple et il participe beaucoup à la bonne tenue de route de la voiture de part son poids. Les pneus repro font un excellent boulot en donnant une bonne adhérence tout en étant progressif, dans la dérive, à l’approche de la limite. Très rapidement, je descends sous les 10 secondes au tour et le chrono s’arrête sur 9.794 sec. Avec 14 Volts, le moteur respire mieux et la vitesse de pointe est sensiblement améliorée.

 

Le comportement de la monoplace reste extrêmement agréable et facile à «emmener». Résultat: 9.324. Avec la tension la plus forte, 16 Volts, le RX1 est à son aise. La voiture file bien plus vite sans que le plaisir de conduite ou le comportement en virage soient altérés.

Le meilleur chrono sera fait en 9.084! Que du bonheur! Sans pouvoir faire de comparaison directe, je puis vous affirmer que les modèles équipés du Johnson sont moins rapides et moins agréables. Là, on a les performances d’une Fly Classic en pleine forme. C’est ma troisième monoplace la plus rapide juste derrière une Ferrari F1 Ninco beaucoup plus récente.

 

March et de l’occasion

Si vous vous laissez tenter, il faut savoir plusieurs choses. D’abord, je vous conseille vivement de chercher un modèle RX1, bien plus performant. La March 721 est facilement trouvable à des tarifs dont la fourchette est large suivant l’état.

 

On trouve beaucoup d’autos à qui il manque l’aileron avant, arrière ou le pare-brise. Toute ces pièces sont disponibles en repro résine.

Il faut, par contre bien regarder la partie arrière. Le chrome est parfois «passé» et les échappements, radiateurs d’huile et éléments de suspension sont parfois cassés. Les pneus, tout types, existent en repro caoutchouc, Uréthane et silicone. Le RX1 est increvable et à moins d’un fil coupé ou de charbon manquant, il doit fonctionner. Il est donc très facile de restaurer une quasi épave. Attention quand même car la facture en pièces repro peut rapidement être «salée». En contre partie, cette Formule de la belle époque ne vous décevra pas. Ni en piste, ni dans la vitrine. D’ailleurs, si vous êtes un rien doué de vos mains, les formule 1 Scalex de cette époque, Tyrrell 005, Brabham BT44, Ferrari 312B…,  se prêtent fort bien à des scratches donnant de bien beaux modèles.

 Exemple avec la belle March 711 de Chris qui résulte de l’accouplement d’une March 721 Scalextric et d'un châssis de March 761 Fly!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Modèle

Marque : Scalextric
Ref : C26
Course :F1 1972
Equipage : Peterson - Lauda pour le team usine
Coloris : Rouge

 

Dimensions

Echelle : 1/32
Poids : 79 gr
Empattement guide/axe ar : 89 mm
Largeur essieu ar : 66 mm
Poignée utilisée : 25 ohms
Meilleurs tours : 
9.794 tension 12v
9.324 tension 14v
9.087 tension 16v

 

Mécanique

Moteur : RX1
Châssis : Plastique
Carrosserie : Plastique
Jantes : Plastique
Eclairage : Non
Digital : Adaptable mais pas sûr, ça manque de place!

 

Tous les essais CRWeb sont réalisés sur le CROTT
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