En long, en large et en travers

A première vue, l’auto est plutôt sympathique à regarder. Cependant, mesures effectuées, il apparaît que si la longueur et la hauteur de la bête sont respectées, il n’en va pas de même pour la largeur et l’empattement (distance entre l’axe des roues avant et arrière). A l’échelle, la 037 Ninco est 20 cm trop large et 15 cm de trop séparent les deux essieux!
N’ayant plus les versions Fly ou SCX, je ne peux pas faire de comparaison mais la disproportion me parait importante. La Lancia Ninco est très «carrée». Bon, en même temps, à moins d’avoir un regard particulièrement affûté et exigeant, il n’y a rien de rédhibitoire.
 

Ceci étant dit, ce n’est pas la seule critique qu’il y a à faire. La décoration tampographiée est fidèle, rien ne manque, tous les «stickers» sont là y compris la publicité pour un produit tombant sous la censure de la loi Evin (Toutes les photos ont été retouchées à cause de cela).

Cependant, une grosse boulette a été commise. Il manque les filets supérieurs bleus sur les portes. Une petite retouche qui va bien plus tard et voici un aperçu de ce que Ninco aurait dû faire. Suivre la flèche bleue. Malheureusement, la retouche n’est que virtuelle. Ce sera plus compliqué à faire en vrai.

Question finition, Ninco est moins bien que Fly mais mieux que SCX. Il n’y a pas de mal, le modèle signé Scalex Espagne accuse quand même 27 ans!
Les roues sont plutôt fidèles, les feux avant et la calandre sont réussis. Les pilotes sont dans la bonne moyenne. Un petit plus pour les rétros en plastique souple. On les cassera moins facilement. Je suis déçu par les essuie-glaces et l’antenne de toit grossiers, par l’absence de grille en photo-découpe pour la jupe arrière. Les feux arrière font très «plastoque». Reste la reproduction des éléments mécaniques visibles. C’est correct mais Fly a fait bien plus joli. Dans mes souvenirs, même la SCX était plus réussie à ce niveau.
Attention, tout est relatif. Par rapport à sa production habituelle, Ninco est tout à fait dans le coup pour sa 037. Le point le plus agressif pour les yeux et le moins pardonnable est le «loupé» dans les filets bleus sur les portes.

Technic Art

La Lancia 037 Ninco est assez simple de conception. Un châssis, en un seul morceau sans rien de réglable, sur lequel prend place un moteur, NC9 Sparker, en ligne. Le pignon est en laiton et la couronne en plastique, comme les jantes. D’origine, un aimant est disposé devant le moteur. Il est facilement amovible.  Seule originalité dans cette définition technique basique, la présence de quatre amortisseurs fonctionnels. Le guide est monté avec un ressort. Les pneus sont striés à l’avant et à l’arrière (20x11 pour ces derniers).

Tout cela est assemblé, sans défaut apparent, en Chine.

Comme une balle...

…En caoutchouc! La Lancia 037 Ninco a des gènes de haricot sauteur. Malheureusement, comme sur toutes les voitures équipées d’amortisseurs que j’ai essayées, sur piste Ninco, elle rebondit, dribble, tressaute… Employez le mot que vous voulez mais le résultat est là. Chaque accélération est ponctuée de grosses vibrations du train arrière qui nuisent à la motricité et à la stabilité. En plus, ça fait du bruit! Evidemment, plus le voltage augmente plus c’est violent. Paradoxalement, ça va quand même assez vite.

En fait, c’est surtout le train avant qui limite sérieusement les performances. Les amortisseurs sont trop durs et empêchent l’axe avant de débattre suffisamment en vertical. Par ailleurs, les pneus avant sont un peu trop gros en diamètre. Résultat, la lame du guide n’est pas utilisée sur toute sa hauteur. Les deslotages se produisent tôt, en courbe comme en ligne droite, et de manière assez aléatoire suivant les accélérations et les irrégularités de la piste.
Après ces premiers tours de roues (assez catastrophiques en 17v avec à peine un tour sur deux sans sortie), ne souhaitant pas modifier la voiture, je me suis autorisé à enlever les pneus avant. Comme par miracle, les chronos sont tombés de manière assez impressionnante. De là, j’ai pu me faire une meilleure idée du potentiel de l’auto. Le moteur est souple. Il reste utilisable quelle que soit la tension utilisée. Il m’a juste fallu passer d’une poignée de 25 à 45 Ohms avec les 17v. Les pneus arrière sont bons. Ils procurent une bonne adhérence tout en autorisant des réactions progressives. J’ai tenté de limiter les vibrations du train arrière en desserrant les vis, mais ça n’a rien changé. J’espère que la voiture se comporte mieux sur piste lisse, genre Carrera ou Scalex Sport. Par contre, ça doit être assez efficace et facile à contrôler sur des circuits typés rallye, enchaînant les virages, sans grande ligne droite entre, et avec une tension raisonnable de l’ordre de 12 volts. Peut-être que des membres pourront nous éclairer là-dessus.

Mmmouais…

La 037 Ninco souffre de pas mal de défauts. La principale erreur de déco, la finition correcte mais sans plus, les dimensions fantaisistes et cette suspension inutile et handicapante sur ma piste m’incitent à passer mon chemin malgré un potentiel certain. Seul avantage à mes yeux, c’est l’unique possibilité actuelle d’acquérir cette décoration historique d’une voiture du Martin. Racing (troisième des quatre victoires de Walter Röhrl à Monte-Carlo).

Modèle

Marque : Ninco
Ref : 50582
Course : N°1 MC 1983
Equipage : W.Rörhl/C. Geistdorfer.
Coloris : Blanc

Dimensions

Echelle : 1/32
Poids : 81gr
Empattement guide/axe ar : 92mm
Largeur essieu ar : 60mm
Poignée utilisée : 25 ohms
Meilleurs tours : 
9.720 et 9.464* tension 14 V
9.952 et 9.146* tension 12v
10.111 et 9.099* tension 17v
*= sans les pneus avant

Mécanique

Moteur : Type Mid can
Châssis : Plastique
Carrosserie : Plastique
Jantes : Plastique av et ar

Tous les essais CRWeb sont réalisés sur le CROTT
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