Les jantes

Tout commence avec la conception des jantes, avec photos de roues à l'appui pour tourner le rebord exact.

La partie arrière

En parallèle de la fabrication du châssis/proto, j'ai réalisé des gabarits en tôle d'alu de 1mm d'épaisseur qui vont me servir a traçer les pièces dans de la tôle de laiton, et a pointer de façon précise tous les alésages.

Gabarit et pièces réalisées.

Ici, le gabarit est maintenu par 2 petites presses, sur la partie de la tôle qui a été préalablement noircie avec un feutre, afin de faire ressortir le tracé et les pointages. Une fois le traçage/pointage terminé, la tôle est découpée a la scie a métaux, et les pièces finies a la lime une par une, en suivant les traits.
Ensuite c'est le perçage a Ø 1mm de tous les trous, puis le montage des pièces deux par deux, a l'aide de 2 presses pour la réalisation des perçages définitifs. Le pointeau est réalisé a partir d'un petit foret qui a été affuté en bout, monté en bout d'un petit rond d'alu.

Voilà ce que ça donne, une fois les deux tôles assemblées avec des entretoises dont la mise a longueur a été obtenue au tour. Vous constatez tout de suite que je suis partie pour une petite série.
Lors de cette opération de tournage, j'en ai profité pour faire les perçages en bout qui vont me permettre de fileter au pas de M2. Une fois les trois entretoises montées, j'ai soudé a l'étain le tube en laiton percé d'un petit trou, qui va me servir de palier arrière, d'un coté seulement afin de pouvoir démonter.

L'avant

Passons maintenant a la partie avant du châssis, pas très difficile, a condition d'avoir réalisé auparavant un petit outillage permettant le maintien des pièces qui seront soudées. Sans son aide, c'est la crise de nerfs assurée, croyez moi.

Voici l'outillage qui sert a former les tubes en laiton Ø4 mm, il n'y a pas plus simple, deux morceaux de bois dans lesquels j'ai réalisé le passage du tube avec une petite lime ronde, juste au Ø du tube, c'est important. On mesure le dépassement du tube, pour un travail en série.

L'ensemble est serré dans l'étau.

Formage.

Vérification de la forme avec un gabarit, et retour dans l'outillage si celle-ci n'est pas conforme.

Découpe du tube avec ce petit coupe tube bien pratique trouvé dans le rayon plomberie de Castomerlin, suivant le tracé réalisé a l'aide du gabarit de forme qui sert également a la vérification de la longueur du tube. Sa mise a longueur est faite a la lime.

Voici l'outillage qui va servir a maintenir les 4 pièces formant la partie avant du châssis, il y a là les deux tubes formés, un tube percé de deux trous, a l'extrémité duquel ont été soudé deux paliers avant perçage, et enfin, la petite plaque de fixation du châssis dans la carrosserie.

Les 4 pièces sont maintenant en position, il n'y a plus qu'a souder à l'étain. Avantage de l'outillage, la réalisation d'ensembles soudés identiques, et l'assurance de bien des gros mots évités!

Le résultat

J'ai oublié de préciser que les divers outillages et gabarits sont réalisés en aluminium, matériau facile a usiner, percer et découper.

Le drop-arm

Le drop-arm maintenant, en voici 4 qui sont bruts de sciage, après avoir été tracés avec un gabarit et percés de 3 trous de Ø 2mm. Reste a faire le détourage et la finition a la lime.

Afin de pouvoir être soudé sur le tube, la partie arrière du drop-arm va être pliée. Voici coincée entre une plaque d'alu et un outil de tour en acier, la partie arrière du drop-arm. Il est positionné sur la plaque alu par deux forets Ø2mm que j'ai introduit dans deux des trois trous du drop-arm et dans deux autres réalisés dans la plaque alu. Cela va me permettre d'avoir le pliage positionné au même endroit sur les 4 drop-arms.

Premier coup de marteau. Le foret de Ø 2mm est visible entre les mors de l'étau et le serre-joint.

Pliage terminé, il reste a donner un petit coup de lime pour enlever les traces de marteau, et puis ce sera le perçage des trois gros diamètres.

Assemblage

Dernière ligne droite, les pièces étant terminées, il faut maintenant procéder a l'assemblage par soudure a l'étain. Ce n'est pas la partie la plus difficile, mais cela risque de tourner a la prise de tête si l'on a pas réfléchi auparavant à la façon de maintenir les pièces entre-elles. J'utilise pour souder, un mini chalumeau et du fil d'étain avec âme décapante de Ø1 et 1,5mm. La flamme permet une chauffe rapide et uniforme des pièces, malgré les différences d'épaisseurs, ensuite on enlève la flamme et on pose l'extrémité du fil sur la zone a souder, et là, c'est magique : l'étain file, et bouche les légers défauts d'ajustage.

Plus de pâtés disgracieux comme c'est souvent le cas lors de l'utilisation d'un fer a souder.
Pour certains assemblages, des parties plates en contact bien souvent, il est parfois nécessaire d'étamer les deux zones.
Il ne reste plus ensuite qu'a chauffer les deux pièces maintenues en pression avec un petit serre-joint.

Après avoir assemblé les deux cotés, soudure facile du petit tube fendu, sur une surface réfractaire.

Soudure du tube coudé facilitée par un outillage simple dont la réalisation a déjà fait l'objet d'un post sur le forum.

Celui-ci permet de garantir la géométrie des châssis, les parties avant et arrière sont positionnées par les axes de roues.

Positionnement et soudure du drop-arm.

Les pièces permettant la fixation du châssis dans la carrosserie.

C'est fini!

Voila, j'ai essayé d'être le plus clair possible, j'espère qu'il vous aura donné l'envie de vous lançer dans une construction ou restauration.