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Kremer Porsche CK5 FlySlot

Réalisation : Christian Hillairaud - publié le 15/01/2013

 

  

La dernière nouveauté FlySlot est une des premières groupe C. La CK5 a été construite en 1982 par les frères Kremer, pilotes et spécialistes des préparations de Porsche 911, 934 et 935, sur la base d’une Porsche 936. Ce proto était destiné à concurrencer les nouvelles et redoutables Porsche 956 en attendant que l’usine veuille bien produire «en série» et vendre ses autos aux écuries privées. De son côté, le Joest Racing avait entrepris la même démarche avec la 936 C. Las, la 936 était une vieille auto, elle-même bâtie en grande partie avec de nombreux éléments de la… 917! Malgré les compétences du team et l’aide de l’usine, les performances n’étaient pas suffisantes pour lutter contre la nouvelle arme de Stuttgart. Les CK5, comme les 936C, furent surtout utiles à remplir les grilles, servir de faire valoir aux 956 et garder les meilleures équipes privées dans le camp des mécaniques Porsche.

La version choisie par Flyslot est celle de la voiture engagée, par le «Richard Cleare Racing», aux 24H du Mans 1983. L’histoire retient que cette CK5 fût contrainte à l’abandon dès son 8ème tour à cause d’une casse de turbo.

Peut faire mieux

Dans l’ensemble, l’auto est bien réalisée. Il n’y a pas de défaut de finition. La tampographie est de bonne qualité. Le modèle se laisse regarder mais, justement, en regardant de plus près, on s’aperçoit de quelques erreurs de lignes ou de décoration.

 

Le dessin du haut des portes est faux de même que la ligne du profil de caisse au niveau des montants d’aileron arrière. Le filet de peinture dorée sous les phares ne correspond pas non plus à la réalité.

C’est dommage car, sinon, tous les décalques sont bien présents, fidèles et à la bonne place. Il ne manque pas grand-chose pour réaliser le sans faute. Je ne peux rien dire en ce qui concerne le respect de l’échelle, n’ayant pas trouvé les dimensions du modèle 1/1.

 

Base... hic

Les dessous de la belle sont ultra simples et bien dans la veine de ce que fait FlySlot, en particulier avec les anciennes Fly Classic, Porsche 917, Ferrari 512 et, maintenant, Lola T70. Le châssis est on ne peut plus simple. Le moteur, un Mabuchi «S», est positionné «In-Line».

 

Malheureusement, budget serré oblige, la transmission est composée d’un pignon et d’une couronne en plastique. Le pignon a, quand même, un épaulement de renfort. Les jantes sont faites du même «métal». Les pneus, extra larges, ont une gomme qui convient bien à la piste Ninco. Par contre, le moins que l’on puisse dire est que la bande de roulement n’est pas plane! Va falloir roder. A noter, un effort de finition avec des ergots qui servent à maintenir en place les câbles qui vont du moteur au guide. Sachez aussi que l’auto est vendue avec DEUX aimants! Un juste sous le pignon et un autre en arrière du train avant.

 

Handisport

Ce que je craignais, à l’examen visuel, ce confirme. Les pneus avant, un peu trop épais, empêchent le guide de descendre bien au fond de la rainure. Par ailleurs, La voiture sautille. La cause: Une jante arrière qui ne tourne pas rond. Classique avec les jantes plastiques bas de gamme. Cependant, j’arrive à boucler quelques tours assez rapides.

Avec 12 volts et malgré un moteur qui réclame plus, je tourne en 9.252, ce qui place la CK5 au niveau de mes meilleures Ferrari 512, Chevron, Porsche 908 et 917 Fly/GB-Track. A peine étonnant pour une auto construite sur le même modèle, à part le moteur «In-Line» («Side-Winder» pour les autres). J’effectue quelques sorties de piste causées par les pneus avant et le train arrière sautillant. Je sens bien que le potentiel de l’auto n’est pas exploité au mieux. Dommage car, malgré les défauts cités, le plaisir est perceptible. Le moteur n’est pas un foudre de guerre mais le frein est très présent, j’adore, et l’ensemble s’exploite avec facilité. La tenue de route est bonne. Les pneus arrière accrochent bien, sur la piste Ninco, et seraient plus efficaces si les roues tournaient rond. Fort de ces constatations, je tourne le «potar» de l’alimentation sur 14v. Bien sûr, la fréquence des vibrations du train arrière augmente et le guide deslote  plus facilement à l’accélération mais, malgré cela, les chronos s’améliorent.

Le meilleur temps se figera sur 9.102. Avec 16 volts… ben non, là, ce n’est plus possible. Il faut améliorer la base avant d’espérer passer la barre des 9 secondes au tour. Notez que le moteur, se comporte bien mieux avec ces tensions plus «muclées». La vitesse de pointe devient très correcte tout en gardant une certaine progressivité dans l’arrivée de la puissance. J’ai quand même dû passer d’une poignée 25 ohms, pour 12v, à une valeur de 35 ohms pour les voltages supérieurs.

CK5: Base 917

Certain qu’il est facile de tirer plus de la CK5 FlySlot, je me suis décidé à faire une petite prépa «basique». J’ai cherché des pneus avant plus minces. Je les ai trouvés sur une Radical Scaleauto. Ils remplacent donc, sans aucune difficulté, les pneus d’origine. La voiture décollant un peu trop facilement sur mon pont, j’ai mis un lest de 5 gr à l’emplacement de l’aimant avant et mis un bout de mousse sous l’axe avant pour le maintenir vers le haut. Pour les sautillements du train arrière, j’ai collé le moteur afin qu’il ne bouge plus du tout. Ne sachant rectifier une jante voilée et, compte tenu de sa largeur hors norme, j’ai trouvé plus simple d’adapter un axe de Porsche 917 NSR qui traînait dans un tiroir et qui correspond parfaitement au diamètre extérieur des roues de la Fly.

Du coup, la CK5 d’essai se retrouve avec une couronne alu/plastique et des jantes en alu vissées sur un axe rectifié. Les pneus sont ceux de la Porsche NSR puisque les grandes chaussettes de la Fly ne tenaient pas sur les jantes alu de substitution. Pour finir, un morceau de mousse a été intercalé entre la carrosserie et le moteur. Les vis n’étant pas serrées à fond, j’obtiens un effet de suspension qui ne peut être que bénéfique en confort et en efficacité.

Effectivement, le résultat ne se fait pas attendre. Je peux enfin attaquer comme un «malade» et faire tomber les chronos sans m’inquiéter de sortir sur une ruade impromptue du train arrière. A partir de ce moment, les sorties de pistes sont dues à mes seuls excès d’optimisme. 9.056 avec 12 volts, 8.742 en 14 volts et 8.633 avec la tension de 16 volts. Les progrès sont significatifs. On est très loin de la Lola B09 Slot-It ou de l’Audi E-Tron Ninco qui ont le record de mon circuit, mais on peut commencer à causer d’égal à égal avec les Gr C Slot-It, Porsche 956, Mercedes C9, Lancia…

 

Sur-cotée

Je suis plutôt agréablement surpris par la Kremer Porsche FlySlot. Le modèle est original, jamais vu ailleurs avant, ce qui est rare de nos jours. Son comportement, sur ma piste Ninco, est agréable et efficace même avec une jante voilée… Qu’est-ce que cela serait si tout tournait rond d’origine? On est, cependant en droit d’être déçu par une auto qui n’est pas sans reproche à sa sortie de boite. Surtout que le prix est bien plus proche des Ninco ProRace ou des Slot-It que des Fly «premier prix»! La qualité des composants est bien supérieure chez la concurrence.

 

Modèle

Marque : FlySlot
Ref : 060102
Course : 24 Heures du Mans 1983
Equipage : Richard Cleare ; Tony Dron ; Richard Jones
Coloris : Bleu et blanc 

 

Dimensions

Echelle : 1/32
Poids : 71gr
Empattement guide/axe ar : 96 mm
Largeur essieu ar : 61 mm
Poignée utilisée : 25 et 35ohms
Meilleurs tours : 
9.252 tension 12v
9.102 tension 14v
-- tension 16v

 

Mécanique

Moteur : Mabuchi S Fly Small can
Châssis : Plastique
Carrosserie : Plastique
Jantes : Plastique
Eclairage : Non
Digital : Adaptable

 

Tous les essais CRWeb sont réalisés sur le CROTT
Voir le circuit test

 

Une vidéo des 1000 Kms de Brands Hatch 1982 où vous pourrez apercevoir une CK5 à 0.33, 4.42 et 9.08 minutes. Néanmoins, je vous conseille de tout regarder, il y a une grosse baston entre la Porsche 956 de Ickx-Bell et les Lancia. Un régal.

 

 

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