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Ferrari 330 LMB Proto Slot Kit

Réalisation : Christian Hillairaud - publié le 10/08/2012

 

 

La 330 Le Mans Berlinetta a été produite, suivant les sources, en 3 ou 4 exemplaires.
Equipées d’un châssis long et du moteur 400SA (4 litres. 3960 cm3 très précisément. 330 représentant la cylindrée unitaire de chacun des 12 cylindres), elles portaient, lors des 24H du Mans 1963, les numéros 9, 11 et 12.
PSK, propose le kit avec deux versions possibles. La N°12 et la 26. La 26 ? Je viens de vous dire que les 330 étaient les numéros 9, 11 et 12 !
Ben oui, la N°26, dotée d’une carrosserie identique aux 330, était en fait une 250 GTO (châssis et empattement plus courts et moteur 3 litres. N° de châssis 4713GT) engagée par le NART pour Masten Gregory et David Piper.
J’ai choisi de monter la version «12» qui, en plus d’être une vraie 330, a été la mieux classée des voitures de ce type à l’arrivée des 24H 1963. Elle a terminé 5ème, aux mains de Mick Salmon et Jack Sears, juste devant la 250/330 n°26. Les autres 330 ayant abandonné.
La n°12 a aussi la particularité d’être la seule de ces autos a avoir la conduite à droite. C’est un modèle unique dont le numéro de châssis est 4725SA. Le premier propriétaire de cette voiture fût l’écurie anglaise Maranello Concessionaires.

Puzzle mobile

Le kit PSK se compose de la carrosserie en résine peinte, des thermoformages (Globes de phares et surfaces vitrées), des pièces en photo-découpe (essuies glace, attaches capot, cheval cabré…), des pièces rapportées en résine (échappements, habitacle et pilote) et d’une planche de décalques permettant la réalisation de deux décorations différentes.
Il faut ajouter, le châssis, le moteur, la transmission, les roues…etc. Avant de monter un kit, je fais en sorte de réunir un maximum de photos du modèle envisagé. En effet, je n’aime pas me rendre contre, a posteriori, que tel accessoire ou sticker n’est pas à sa place, de la bonne couleur ou du bon type.
 

Iconographie

Ce n’est pas évident, même à l’heure d’Internet, de trouver de la documentation sur des autos anciennes. A plus forte raison quand le modèle est aussi rare que la Ferrari 330 LMB.
Néanmoins, j’ai réussi à trouver quelques documents mettant en évidence qu’il faut faire le tri entre les photos de voitures restaurées plus ou moins historiquement, les photos de modèles réduits plus ou moins fidèlement et les photos d’époque du modèle recherché. Même dans ce dernier cas, on n’est pas sorti de la galère car on s’aperçoit qu’il y a des différences, des fois importantes, entre les essais et la course… Et même entre le départ et l’arrivée! Difficile, à moins de recherches minutieuses, de ne pas se faire avoir. Par exemple, la 330 LMB N°12 des essais préliminaires avait la conduite à gauche! Ce n’était pas le même châssis. Dans ce cas, il s’agissait de la voiture de développement de l’usine, d’ailleurs immatriculée en «Prova».
Certaines de ces photos ont échappé à Chris «PSK». En particulier une photo où notre voiture n°12 est vue de l’arrière.

On peut voir qu’elle possède une plaque d’immatriculation (499FX) à fond rouge foncé et caractères blancs et un ovale autocollant «GB». Ceux deux décalques ne font pas parti de la planche fournie. C’est grâce à Denis «Foulagom» Bontemps que mon modèle en est équipé. Sur ce même document, on peut constater que les échappements de la Ferrari sont équipés de «Snaps», sorte de silencieux additionnels chromés modifiant, sensiblement et en bien, le bruit émis. Sur une autre photo, on peut voir qu’il manque aussi sur la planche PSK le badge blanc autocollant des vérifications techniques de l’ACO. Malheureusement, pour celui-là, je n’ai pas eu de solution. Une fois la version choisie, la documentation réunie et les décalques manquants collectés, yapluka!

 

Le mieux est l’ennemi du bien

En voulant, «effacer» quelques imperfections (poussières dans la peinture) sur le capot, j’ai fait une grosse boulette. Ce sera la première d’une longue série de «Kikitouches» sur ce modèle qui m’en aura fait baver. J’ai éliminé, comme je le fais régulièrement, les défauts au papier abrasif 1000 puis 2000. Ensuite, je ne sais pourquoi car je ne le fais jamais, j’ai voulu polir en passant du polish. Erreur fatale. En frottant, une partie de la peinture s’est arrachée et je me suis retrouvé avec une belle balafre le long du capot.
Vu la difficulté que j’aurai eu à retrouver la même teinte de rouge et à faire en sorte que le raccord ne se voit pas, j’ai préféré me lancer dans le décapage de la belle peinture de Chris. Un récipient rempli d’alcool à bruler et «plouf», la belle Ferrari a fait trempette. Au total, 3 ou 4 bains représentant à peu près 6 heures d’immersion. L’utilisation d’une vieille brosse à dent s’est révélée nécessaire pour faire partir la peinture ramollie. C’est là qu’arrive la deuxième «Kikitouch». En frottant un peu trop fort, j’ai cassé le montant de la vitre du déflecteur avant gauche! Il m’a fallu en recréer un à partir d’une chute de résine, de beaucoup de patience et d’un peu de colle. Au bout du compte la réparation passe presque inaperçue. Je n’ai juste pas été foutu de retrouver l’angle d’inclinaison et le montant n’est pas ajusté au mieux avec le thermo de la vitre. Quelques retouches et ponçages plus tard, j’ai passé la voiture à l’apprêt puis j’ai appliqué deux couches de peinture rouge Motip 41500. Satisfait du résultat, j’ai posé les décalques. Aucune difficulté particulière à signaler, mais il y a quand même une troisième «Kikitouch». C’est bien la peine de réunir de la documentation si ce n’est pas pour s’en servir!!! C’est une fois les décalques bien secs que je me suis rendu compte que je n’ai pas placé le rond blanc comme il faut sur l’aile arrière droite! Des fois, j’aurai envie de me poignarder avec une saucisse!
En ce qui concerne les décalques «Foulagom», la plaque d’immatriculation ar et le «GB», il m’a fallu les vernir avant de pouvoir les découper et les appliquer. C’est lors du découpage que je me suis rendu compte de manière évidente qu’il allait me falloir reprendre rendez-vous chez l’ophtalmo. C’est moche de vieillir.
J’ai laissé sécher les décalques pendant deux jours et j’ai appliqué deux couches de vernis brillant Motip.
Deux jours plus tard… Quatrième «Kikitouch»! L’encre du décalque de la plaque d’immatriculation a bavé malgré le vernis. Les chiffres ne sont plus blancs mais quasi roses! M’enfin…
Bon, je ne vais pas me laisser abattre, j’ai pris l’habitude et je ne sais pas faire mieux.

 

Les petits trucs en plus

 

Les détails, entourages de vitres, fonds de phares, de prises d’air, les feux etc… sont faits au pinceau.
Pendant que la carrosserie est mise en sécurité, je me suis attaqué à la peinture de l’habitacle (noir mat en bombe Motip) et du pilote (peinture acrylique au pinceau).
 

J’ai ajouté un petit levier de vitesse réalisé avec un bout de corde à piano et une goutte d’Araldite bi-composant à prise rapide. Je suis assez satisfait du résultat.

Boulons et rondelles

Il m’a fallu monter le châssis en métal. Rien de compliqué. Il suffit de suivre la notice très claire. J’ai choisi de souder plutôt que de coller les différentes parties. Il me faut du costaud!
J’ai installé un moteur NSR Shark 22 rouge et une transmission 9X27 Slot-It. Câbles à gaine silicone, guide à ressort et tresses signés Ninco complètent l’équipement.

 

Total blue look

Sur les photos de mon modèle, je me suis rendu compte qu’une partie des jantes et les rayons étaient peints en bleu. C’est une, visiblement vieille, coutume de l’écurie Maranello Concessionnaires que de peindre les roues de ses voitures en bleu. On retrouve encore de nos jours ce signe distinctif qui peut aussi prendre l’aspect d’une bande longitudinale et d’un capot avant en partie de couleur bleue.
J’ai fait le choix, que l’on peut discuter, de faire le bleu à la bombe Tamiya. Un bleu assez soutenu mais dans la teinte de celle habituellement utilisée par l’écurie anglaise. Sur les photos, la teinte est plus diffuse, «diluée».
Après un essai en noir, j’ai finalement repeint le fond des jantes en alu. En effet, les disques de frein, que l’on aperçoit au fond des jantes sont couleur alu, pas noire.
Enfin, une fois la peinture sèche, j’ai re-poncé la couleur sur le bord des jantes puisque cette partie n’est pas peinte. Le châssis, assemblé et équipé de ses roues, est venu rejoindre la carrosserie. Non sans mal, d’ailleurs. Il m’a fallu enlever un peu d’épaisseur du bloc de résine, sous l’habitacle, destiné à recevoir le châssis. La coque se retrouvait bien trop haute. Surement que cela tombe mieux avec le châssis Slot Classic habituellement utilisé. J’ai aussi enlevé un peu d’épaisseur à l’avant, histoire d’abaisser l’ensemble et obtenir une meilleure tenue de route sur la piste. La voiture assemblée, il n’y a plus qu’à poser les photos découpes et derniers petits détails, comme le feu de toit ou les échappements. Pour ces derniers, j’ai préféré utiliser des échappements avec «Snaps» qui étaient dans ma boite à rabiot, plutôt que ceux fournis par PSK. En parlant de ma boite à rab’, un des essuies glace et le petit cheval cabré y ont trouvé refuge. La «12» n’ayant qu’un essuie glace en course et pas de petit cheval.
Les attaches capot ont été collées au Kristal Klear dans un petit trou fait au «pifomètre» par «Bibi» et sans «Kikitouch» supplémentaire!
Le support du déflecteur de capot est plié facilement à la main. J’ai découpé un petit bout d’emballage d’ampoule pour faire la partie transparente. Le tout est collé au Kristal Klear, tout comme la petite lumière rouge du toit... qui devrait être verte (Provenance : boite à rabiot aussi)!
Le fond des emplacements de phares sont peints en noir pour donner de la profondeur, tandis que sous les globes, que j’ai ajusté au quart de poil, la couleur tire sur le gris.
J’ai renoncé à mettre les entourages de phares en photo découpe. Les éléments fournis sont trop grands et c’est juste impossible de les poser. Chris est conscient du problème, et fournit des entourages de phares à la bonne taille en SAV sur simple demande.

 

Choix judicieux

Mes options techniques, châssis métal, jantes et pneus BRM, moteur NSR, transmission Slot-It et garde au sol abaissée, portent leurs fruits. En piste, la voiture est agréable et performante, pour une résine, malgré un poids respectable de 109 gr! C’est la plus rapide de mes GT en résine. Elle s’est même glissée dans le peloton des protos sur mon tableau de chrono «Résine». Il ne faut quand même pas trop la bousculer car le tonneau n’est pas loin. Sur la piste Ninco, les pneus BRM sont excellents mais, du coup, facilitent le basculement au détriment du dérapage. Sur la piste Scalex Sport, par contre, c’est le compromis idéal. Rien que du bonheur. Après quelques tours et excès d’optimisme, il n’y a aucun dégât à déplorer. Quel bol! Il y a assez de «Kikitouches» comme cela!

 

J'aurai voulu être un artiste...

Cette très belle et exclusive Ferrari est superbement traitée par PSK. Je regrette juste que Chris n’ait pas réussi à trouver la documentation nécessaire avant de commander ses planches de décalques et que son sous-traitant se soit loupé pour les entourages de phares.
J’attends aussi un bouchon de réservoir qui manquait dans mon kit, mais je ne suis pas inquiet le SAV de PSK est très performant.
Il reste que, comme d’habitude, la qualité finale de l’assemblage de kit dépend essentiellement de celui qui le monte… Malheureusement pour moi!

 

Modèle

Marque : Proto Slot Kit
Ref : CB067
Course : N°12 Le Mans 1963
Equipage : Mick Salmon / Jack Sears
Coloris : Rouge

 

Dimensions

Echelle : 1/32
Poids : 109gr
Empattement guide/axe ar : 86mm
Largeur essieu ar : 51mm
Poignée utilisée : 25 ohms
Meilleurs tours : 
9.701 12v

 

Mécanique

Moteur : Type small can
Châssis : métal PY-01
Carrosserie : Résine
Jantes : Alu BRM av et ar

 

Tous les essais CRWeb sont réalisés sur le CROTT
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