FORD CAPRI Le Mans 1973 SLOT RACING COMPANY - 1/32eme
Avant toute chose, sachez que je n’ai réceptionné la voiture d’essai qu’aujourd’hui (15 février, date supposée de la parution de CRWeb). En conséquence, j’ai dû parer au plus pressé.
Pas d’historique du modèle. Sachez seulement que cette voiture N°55 était engagée aux 24 Heures du Mans 1973 par Ford Allemagne pour Dieter Glemser et John Fitzpatrick. Elle fût contrainte à l’abandon aux alentours de la 20 ème heure.
Ford bien présentée
La Ford Capri présentée ici est fabriquée par une nouvelle marque espagnole Slot Racing Company. Celle-ci a été créée par des anciens de chez Fly. L’auto est livrée dans une boite entourée d’un emballage plastique joliment décoré par des photos du modèle 1/1 et d’illustrations diverses dont un plan du circuit des 24H tel qu’il était en 1973. Voilà un bel effort de présentation. Les impressions positives continuent lorsque je déballe l’auto.
C’est certainement la plus belle Ford Capri qu’il m’ait été donné de voir en voiture de circuits routiers. Les proportions de la carrosserie sont bien rendues. La longueur et même l’empattement sont parfaitement à l’échelle. Il n’y a que la largeur que je n’ai pu vérifier par manque de référence sur le type de carrosserie reproduit. Il y a quand même des défauts.
En particulier, une marque de moulage dans le prolongement de la vitre arrière gauche. Il y a aussi la couleur bleue qui est un peu trop foncée et la calandre qui est trop inclinée. Dans ce dernier cas, il y a moyen de corriger facilement. En fait, la pièce rapportée qui figure les phares et la calandre est mal foutue et mal ajustée.
Après l’avoir démontée, légèrement tordue et recollée comme il faut, ça présente mieux. On pourra encore améliorer, avec un peu plus de temps et de modifications. Pour le reste, je dois dire que je suis très agréablement surpris. La déco est de très bonne facture. La peinture n’a pas de défaut.
Malheureusement, ce n’est pas le cas de la tampographie. Le Cibié et le Dunlop, côté gauche, sont abimés. Par ailleurs, il manque un logo de catégorie, le «TS», sur la porte droite. Côté finition, le niveau est relevé.
Les voiles de jante et les disques de frein sont en photo-découpe, comme les essuies glaces. Deux phares, longue portée, additionnels sont placés, comme sur le modèle 1/1, à chaque extrémité avant de la carrosserie. L’habitacle n’est pas en reste.
La position side-winder du moteur permet d’avoir un intérieur complet et bien détaillé avec un pilote plutôt bien foutu et sanglé par un beau harnais. Un dernier petit truc; le rétroviseur ne devrait pas être plat mais avoir la forme d’un demi-obus de couleur blanche. C’est sûr, il y a du bon et du moins bon mais, au final, je retiens surtout le positif. Cette auto me plait bien.
Un air de famille
En séparant le châssis de la carrosserie, maintenue par 4 vis, on a l’impression de découvrir une Fly! Le châssis est simple, en un seul morceau. Il y a un petit aimant rectangulaire devant le moteur, un Mabuchi Small Can «S». La transmission est assurée par un pignon en laiton et une couronne plastique.
Les 4 jantes sont en plastique. Seule originalité par rapport à une Fly, le guide est équipé d’un ressort. Notez le détail de finition avec un «chemin de câble» qui circule sous l’habitacle. Les pneus sont super. Ils sont bien ronds, avec une bande de roulement bien plane et une gomme qui semble très adhérente. Tout cela est prometteur.
Caprigolade
Voyons ce qu’en pense le chrono. Avant de rouler et pendant la séance photo, je m’aperçois que l’avant de la voiture est très haut. L’assiette de la Ford est très cabrée comme si elle était en pleine accélération. La faute en incombe au guide dont le ressort impose une épaisseur qui remonte la caisse.
C’est donc assez inquiet que je commence la première série de tour avec 12 volts. Effectivement, dès que j’essaye d’entrer un peu fort dans les virages, surtout les R1, la voiture bascule et se met sur deux roues ou sur les portes. Néanmoins, le phénomène apparait assez tard, alors que le rythme est soutenu. Globalement, la Capri SRC se comporte comme une bonne, très bonne même, Fly Classic.
Les pneus assurent une très bonne motricité et tenue de route. C’est même un peu trop adhérent, sur ma piste Ninco, la voiture ne glissant que très peu. Le moteur est suffisamment puissant et freine très bien, j’aime beaucoup. Hormis les soucis de basculement, je détecte un petit problème de dosage de la puissance dans les virages à gauche. Symptôme d’un pneu qui frotte le châssis à l’arrière. Ce défaut est assez récurent sur les Fly Classic (Ferrari 512, Porsche 917, 908, Chevron…). Est-ce le même gars qui a dessiné le châssis de la Capri?
En tout cas, la parade est connue, il suffit d’intercaler une petite entretoise sur l’axe entre la jante et le châssis. Chose que je fis après ma deuxième série de tours avec 14 volts, cette fois-ci. Avant de repasser par l’atelier, le bilan s’avère extrêmement positif.
L’auto ne souffre d’aucun défaut rédhibitoire. Sortant de boite et, évidemment sans son aimant, la Capri SRC est déjà très plaisante malgré cette histoire de hauteur de caisse. Je me suis bien amusé à la piloter et à la voir évoluer. Par ailleurs, les temps effectués sont plutôt compétitifs (9.465, 12v et 9.350, 14v). Raison de plus pour avoir envie de voir ce que cela donne en corrigeant les deux petites «merdouilles» d’origine. L’entretoise, découpée dans du tube en plastique, empêche la roue de venir toucher le châssis.
Pour abaisser la hauteur de caisse, je n’ai rien fait d’irréversible sur la voiture. J’ai juste enlevé le ressort du guide et installé une entretoise (en fait deux) au sommet de la tige du guide pour que celui-ci garde une position tiré vers le haut. Problème, à ce stade l’auto est descendue de plusieurs millimètres et les pneus avant portent de trop sur la piste. Qu’à cela ne tienne, j’ai échangé les pneus d’origine pour deux pneus taille basse Pink-Kar (les mêmes que je mets à l’avant de mes Fly Classic et qui, malheureusement, ne sont plus commercialisés). Le résultat est spectaculaire. L’auto reprend une assiette bien plus logique qui devrait lui donner plus d’efficacité dans les virages.
Retour en piste. Comme prévu, la voiture est encore plus efficace et agréable. A la limite, elle fini toujours par basculer, mais bien plus tard. Il y a moyen de baisser encore plus la hauteur de caisse à l’avant mais il faut tailler dans le châssis (Voir la prépa faite sur la Rover Scalextric). Et puis, il y a, bien sûr, la possibilité de lester vers l’avant pour «appuyer» sur le guide et délester un peu l’arrière afin d’avoir une auto un peu plus «joueuse».
Néanmoins, avec cette préparation simple, rapide, réversible et ne coûtant rien (un train de pneu avant si vous n’en avez pas. Et encore, il y a la possibilité de roder les pneus avant d’origine pour les mettre en taille basse), les chronos descendent rapidement et facilement à 9.189 et 9.012! Je me suis tellement régalé que j’ai fait une bonne centaine de tours dans la foulée, alors que j’avais plein d’autres choses à faire… hum.
Capriche idée
Malgré quelques défauts, cette Capri SRC me ravi. Elle fonctionne bien dès la sortie de boite et roule encore mieux avec trois fois rien de plus. Compte tenu de son prix, plutôt bien placé par rapport à la concurrence, le rapport prix/performance/qualité de reproduction me semble plutôt compétitif. Sans hésiter, ce modèle va intégrer mon «écurie».
Modèle
Marque : Slot Racing Compagny
Ref : SRC00401
Course : 24 Heures du Mans 1973
Equipage : Dieter Glemser - John Fitzpatrick
Coloris : Bleu et blanc
Dimensions
Echelle : 1/32
Poids : 68gr
Empattement guide/axe ar : 84 mm
Largeur essieu ar : 57 mm
Poignée utilisée : 25 ohms
Meilleurs tours :
9.189 tension 12v
9.012 tension 14v
-- tension 16v
Mécanique
Moteur : Mabuchi S Small can
Châssis : Plastique
Carrosserie : Plastique
Jantes : Plastique
Eclairage : Non
Digital : Adaptable
Tous les essais CRWeb sont réalisés sur le CROTT
Voir le circuit test
Une vidéo des 24H du Mans 1973 où l'on voit "notre" Capri à 4.40 minutes