Circuit de Marty-Cave (public)
Marty-Cours est mort, vive Martycave!
Marty-Cours était un circuit analogique deux voies permanent, posé sur un plateau mobile fixé au plafond du garage; la montée et la descente se faisaient à l'aide d'un treuil manuel. Le plateau faisait approximativement 3m75 sur 1m25 et le tracé 22 mètres de développement.
Suite à des transformations dans la maison en 2010, le garage est devenu la pièce à vivre.
Comme il n’y avait pas de nouveau garage de prévu, il fallait trouver une nouvelle place pour le circuit. Hélas, il n’y en avait pas vraiment. La seule place possible était à créer…
Au boulot !
J’ai transformé le vide ventilé de 60-70 cm de haut en une cave où l’on peut se tenir debout pour jouer. Le nouveau circuit baptisé Martycave prendra donc place un étage en-dessous de feu Marty-Cours.
Il ne m’a pas fallu deux ans pour transformer le vide ventilé en cave et reconstruire le circuit, mais il y avait d’autres priorités dans les travaux ... Cuisine, salle de bains, living bureau, terrasse … Vous connaissez ça aussi, sans doute.
Gros-œuvre
Il faut d’abord trouer le mur et placer un linteau pour accéder facilement au vide-ventilé.
Ensuite, il faut creuser un couloir vers le fond : 8 mètres de long sur 1 mètre de large et 1,3 mètre de profondeur, à peine plus de 10 m³ ; la terre est sortie dans les petits sauts jaunes de 5 L. Un dans chaque main. Je vous laisse faire le compte du nombre de seaux. Pour les trajets, divisez le nombre de seaux par deux … On peut être sloteur, bricoleur et savoir compter !
La capacité des petits seaux peut sembler faible, mais cela me permettait de travailler longtemps sans me casser le dos… Un vrai travail de fourmi ! Jean de la Fontaine l’avait déjà dit avant moi : « Patience et longueur de temps font plus force ni que rage … » On peut être sloteur, bricoleur et connaître ses classiques !
Puis, un quart de tour à gauche pour accéder à la future cave du circuit ; il y a un mur. Il faut étançonner avant de percer.
Le mur vu de devant.
Vue de l’autre côté du mur (là, vous vous demandez : «Mais comment fait-il donc pour prendre une photo de derrière le mur avant d’avoir percé?»).
Reste à percer le mur, placer un linteau et creuser la terre pour faire de la place ; ici, 3 mètres sur 2 mètres sur 1,3 mètre de haut. Environ 8 m³. La formule de calcul pour les seaux reste valable ; il y aura 20% de trajets en moins, mais ils seront plus longs, puisque je suis plus loin de l’entrée …
Ensuite, il faut arranger quelque peu l’endroit… Placer des revêtements propres sur la terre, peindre les murs et le plafond…
D’abord des palettes pour la structure.
Ensuite, des planches et des toiles pour la finition. Ça commence à être vivable.
On peut passer à la pose des rails et à l’installation de l’alimentation électrique ; ça devient jouable…
Portez donc votre regard sur la Ligier CR001 qui a déjà pris place sur les rails plutôt que sur le brol qui a, hélas, envahi les espaces au-dessus et en-dessous du circuit …
Mise en place du décor et du chrono et voilà le circuit est fini.
Description du circuit
Martycave est un circuit analogique constitué de rails Scalextric Classic ; les deux voies développent chacune 15,09 mètres de long et sont de difficulté équivalente si j’en juge par mes chronos de référence. Le tracé est roulant avec deux longues lignes droites et des parties plus techniques. La surface du plateau --3m65*1m35-- est quasi identique à celle de Marty-Cours mais la longueur du circuit est un tiers plus courte. En fait, j’ai évité de reproduire un circuit de type «assiette à spaghetti» qui occupe un maximum de surface et permet certes un tracé plus long, mais plus tortueux et moins réaliste …
Le tracé
La ligne de départ se trouve au pied du Raidillon : une ligne droite de 90cm en montée qui est suivie de la parabole du bois Libert –toujours en montée –qui débouche sur la partie haute du circuit qui est aussi la plus rapide : la ligne droite de Lucien longue de près de 3 mètres. Ensuite, la descente en « S » de la Bovesse qui, après le tunnel, débouche sur la Parallèle qui est longue de 2 mètres 50 et qui accueille les stands éclairés. Arrive alors la partie moins rapide du tracé avec la courbe serrée du Baron qui se termine en pif paf et le carrousel de Basse-Mehagne qui ferme la boucle qui serait longue de 480 mètres à l’échelle 1/1.
L’alimentation
Chaque piste est alimentée par une alimentation variable basée sur un kit Velleman K1823 qui débite de 0 à 35 volts pour une puissance de 1,5 ampère. L’alimentation pointe vers 4 endroits presque équidistants, ce qui permet d’alimenter les voies de façon homogène et sans perte de puissance.
J’utilise des poignées Fly 45 ohms ou des Ninco standard rouges qui permettent d’avoir du frein.
Gestion de course
J’ai profité du changement de circuit pour passer du logiciel SPTS à Ultimate Racer. J’utilise un rail compte-tours Scalextric Classic demi-droit pour la détection des tours. J’ai supprimé la partie électronique à l’aide de mon (ou ma ?) Dremel --j’ai du mal à déterminer le sexe-- et j’ai relié les pattes de détection du rail au port LPT de l’ordinateur -- un vieux portable de plus de 10 ans entièrement dédié au slot. J’ai configuré Ultimate Racer et connecté des LEDS vertes et jaunes pour l’affichage du leader de course (sur le tableau qui accueille aussi les feux de départ) et pour le meilleur temps en course (sur les commissaires panneauteurs) ; vert et jaune sont les couleurs de mes pistes, vous l’aurez deviné.
Le circuit est aussi équipé d’un compte-tours Ninco N-Scorer indépendant qui ne nécessite pas d’allumer l’ordinateur pour faire une arsouille. Il est fiable et facile à paramétrer mais le rétro-éclairage laisse à désirer ; il faut vraiment un éclairage d’appoint pour pouvoir lire confortablement les informations. Un jour peut-être, et à condition qu’une bonne âme me communique le schéma pour les connexions, je pourrai utiliser le portique Ninco pour envoyer l’info à Ultimate Racer…
Le commissaire de course
Même s’il ne s’agit que d’un gadget, SPTS offrait, à mes yeux, un plus indéniable par rapport à tous les autres logiciels de slot dont j’avais entendu parler : le commissaire de course qui agite son drapeau à la fin d’une course. Lorsque j’ai vu dans les paramètres de Ultimate Racer --« hardware - scenery - flagman »-- qu’il était question d’un commissaire, j’ai pris la décision de l’installer pour gérer Martycave.
Pour être précis, il me faut souligner que le commissaire géré par SPTS agite son drapeau un peu avant le passage de la voiture sur la ligne –environ trois secondes avant le temps moyen au tour ou le meilleur temps durant la course -- alors que le commissaire géré par UR ne se met en mouvement qu’au passage de la voiture sur la ligne. Ce détail n’est pas bloquant pour la cause, d’autant que dans le cas d’une panne ou d’une sortie de route de la voiture de tête dans le dernier tour, le commissaire géré par SPTS s’agite beaucoup trop tôt … Nous dirons que le commissaire UR est plus prudent et attend bien le passage du vainqueur pour se mettre en mouvement !
Vidéo du "flagman"
J’ai d’abord testé le fonctionnement du principe avec une LED qui s’allumait en effet quelques secondes en fin de course une fois connectée à la bonne pointe. Restait alors à remplacer la LED par un moteur qui entraîne l’axe du drapeau. Et là, ce fut le drame ; pas moyen de trouver un moteur qui démarre au signal du port parallèle. D’après mes lectures, le signal électrique émis par la carte parallèle d’un pc est de l’ordre de 5 volts. Tous les moteurs dont je disposais, environ une quinzaine d’origines diverses –slot, brosses à dents électrique, lecteur CD-DVD, autres jouets…-- et que j’ai testé sur une alimentation externe démarraient pourtant même avec rien que 1,5 volt ; mais, une fois connecté au port LPT du portable, plus aucun ne voulait démarrer. La puissance délivrée par le pc est sans doute trop faible… Et je vous avoue que je n’avais pas le courage de recommencer tout le schéma de Bryan Brown, concepteur de SPTS, pour que mon Gilbert Flagman, puisque c’est son nom, agite son drapeau. Pour ce montage, il faut en effet une alimentation externe, un transistor NPN, 3 diodes, des résistances … Et le temps pour les soudures…
C’est alors que j’ai retrouvé dans un tiroir de mon bureau un petit moteur d’hélice d’avion en frigolite télécommandé qui, lui, démarre en étant directement alimenté par le port LPT ! Ne restait plus qu’à relier la hampe du drapeau et à installer le podium près de la ligne d’arrivée ! Ce qui fut fait.
Gilbert Flagman a donc retrouvé du boulot à Martycave ! Et le grand gamin qui sommeille en moi est heureux de le voir s’agiter à la fin de chaque course… Il me reste encore à trouver une source de frottement pour ralentir la vitesse de rotation de l’axe (mais pas trop forte, sinon, le drapeau ne démarre pas…)
Quelques points de décoration
Outre Gilbert Flagman que je viens d’évoquer ci-dessus, je souhaite encore vous montrer quelques éléments de décoration.
La tour TV de fabrication maison avec le cameraman et la camera qui sont des repros
L’impressionnant mur de rochers de la Bovesse qui se dresse avant le tunnel ; la Ligier semble toute petite face à la falaise rocheuse.
La pose aux murs de cartes routières qui solutionnent le problème de fond de décor … Peinture ? Poster ? Trompe-l’œil ? … Nenni, juste des cartes routières qui terminent l’habillage global et masquent les murs.
Voilà, je vous laisse, j’ai deux ans d’arsouilles à rattraper ! Gazzzzzzzzzzzzzzzz